L’économie Camerounaise
L’agriculture, aménagements agropastoraux et transformation

La méthode consiste à partir de l’existant et se projeter en tirant profit de tous les avantages qu’offrent les partenariats public/privé (PPP) pour réaliser les programmes ci-après :
1• La réforme foncière et agraire
Le développement et l’industrialisation de l’agriculture ne peuvent être entreprises sans une véritable réforme foncière et agraire. L’idée consisterait à encourager la mise à disposition des terres au profit de ceux qui souhaitent l’exploiter. La fiscalité serait aussi différenciée entre l’exploitation paysanne et l’exploitation industrielle. Les terres doivent appartenir prioritairement à l’Etat, aux collectivités territoriales et doivent être destinées prioritairement au développement.
Le projet national de développement agro-industriel consiste à spécialiser les régions en fonction des cultures locales. Le principal défi à relever dans le secteur rural concerne le passage à une production rurale semi intensive et industrielle, laquelle permettra d’assurer la sécurité et l’autosuffisance au niveau de la consommation interne. Il s’agit aussi d’approvisionner l’industrie de transformation et créer un marché ainsi qu’une consommation interne pour les filières extraverties. Cela permettra enfin de développer les exportations et améliorer ainsi la balance commerciale.
2• L’idée de la spécialisation des régions
L’atteinte de la spécialisation passe par plusieurs étapes telles que l’accompagnement des agriculteurs, la formation avec la mise en place des lycées et des instituts spécialisés.

3• Le projet d’aménagement des terres et d’installation des grands producteurs dans la plaine centrale
Le projet vise à contribuer à l’amélioration de la compétitivité des filières agricoles par les entrepreneurs agricoles, les acteurs du secteur public et de la société civile, de véritables industries agricoles, à travers l’aménagement des terres et la modernisation des infrastructures de production dans la plaine centrale. Ces projets contribueront à une production agricole intensive et massive, assise sur les exploitations agricoles de moyenne et grande importance. Ces grandes plantations permettront l’approvisionnement de l’industrie de transformation y compris la création d’un marché et une consommation internes pour les filières identifiées.

4• La riziculture
En 2019, le Cameroun a importé environ 800.000 tonnes de riz avec les conséquences connues en termes de pertes de devises. Il est donc nécessaire de relancer la production rizicole nationale qui ne dépasse pas actuellement 300.000 tonnes et dont une grande partie est d’ailleurs exportée au Nigéria voisin.
Mise en place d’une rizerie à Yagoua.
Un périmètre rizicole de la SEMRY avait été déterminé dans la zone de Yagoua. Le projet consistera à transformer la production considérable de ce bassin rizicole (Environ 150.000 tonnes de riz paddy par an).

5• La mise en place des unités d’abattage, de conditionnement et de stockage de la viande
Le projet consiste à rendre disponible en qualité et en quantité, à moindre coût la viande de poulet et de bœuf dans toute la zone CEMAC.
Le Cameroun réalise une production significative de poulets de chair, de bovins et de petits ruminants. D’importantes capacités d’augmentation de cette production restent inexploitées. Le projet consiste à développer cet élevage afin de répondre à la demande nationale sans cesse croissante, et à celle de la zone CEMAC ainsi qu’au marché du Nigéria. Pour l’instant, les animaux sont vendus sur pattes et sont déplacés sur de longues distances, parfois d’un pays à un autre.
- En outre, faute de garantie de vente immédiate de leurs productions, les éleveurs attendent les périodes de fêtes de fin d’année pour mettre en graissage des bandes importantes de poulets, ou pour mettre sur le marché des troupeaux entiers de bovins et de petits ruminants.

6• La Mise en place d’un corridor de croissance Abong-Mbang /Bertoua / Garoua Boulaï
Le projet consiste à aménager les terres et y installer les moyens ainsi que les grands producteurs de bananes plantain, de cacao, d’ananas en fonction des qualités du sol. Ce corridor qui irait ainsi de la région de l’Est à Abong-Mbang jusqu’à l’Adamaoua à Garoua Boulaï permettra de capitaliser les potentialités agropastorales de la zone en mettant en place des programmes de développement.

7• La mise en place d’un corridor de croissance Ntui/Ngaoundéré
Le projet consiste en l’aménagement des terres et y installer les moyens ainsi que les grands producteurs de riz, maïs et soja.

8• Le projet d’industrialisation de la filière laitière dans les ranchs de Ndokayo dans le Lom et Djerem et Doumbo dans le Donga Mantum
Le projet consiste en la construction, l’équipement et la mise en service de cinq (05) usines de transformation du lait en UHT. L’objectif est d’accroître la production du lait transformé et réduire son importation. Il comprend entre autres, la construction de 450 unités de production laitière peuplée de 20 vaches laitières chacune de race exotique, la production intensive de fourrage dans les ranches de Ndokoyo, de Doumbo et la formation et renforcement des capacités des acteurs de la filière laitière.
9• L’unité de production de bio fertilisants (Localisation à déterminer)
Le projet consiste à rendre disponible en qualité et en quantité, à moindre coût les bio fertilisants pour toute l’Afrique subsaharienne. Ce projet permet de répondre à une demande sans cesse croissante des produits agricoles, tout en préservant l’environnement. Il répond aussi à une exigence écologique. En effet, les terres arables ne sont pas extensibles à souhait et il faut garantir l’autosuffisance alimentaire d’une population camerounaise et sous régionale de plus en plus nombreuse, ce qui permettrait à terme d’envisager le développement d’un marché tourné vers l’exportation de nos produits agricoles.
10• L’unité de production d’engrais chimiques à Limbé
A partir du gaz produit à Limbé, il s’agira de construire une usine d’engrais chimiques à partir du gaz. Cette usine couvrira les besoins alimentaires des populations et les besoins des agro-industries. Il valorisera le gaz naturel local. Le projet est développé en Partenariat Public Privé. La procédure d’attribution est achevée et les Etudes sont en cours sous le pilotage de Société Nationale des Hydrocarbures (Personne Publique du Projet). Le coût total du projet est d’environ 200 milliards de FCFA.
11• La mise en place d’une technopole (parc technologique) agro-industrielle à Nkoteng

Situé dans ville de Nkoteng de la région du Centre, ce projet vise à mettre en place un écosystème durable et compétitif de production et de transformation dans le secteur agro- industriel par la valorisation des produits agricoles issus des agropoles et de la production séculière.
L’objectif consiste à contribuer à l’industrialisation de l’économie du Cameroun par la transformation locale des produits agricoles.
Les résultats attendus devraient être :
- Une organisation efficiente et une meilleure productivité du secteur amont ; la formation de ressources humaines compétitives aux différents métiers ;
- La diffusion de la technologie dans chaque segment de la chaine de valeur ;
- L’émergence des ressources et des valeurs locales vers leur forme moderne et les exporter;
- L’émergence d’un esprit d’entreprenariat et de bonnes pratiques managériales et commerciales.
12• La mise en place d’un Complexe sucrier à Mintom
Le projet sera réalisé dans la localité de MINTOM dans le Sud du Cameroun. Il s’agit de mettre en place un complexe agro-industriel sucrier comprenant une plantation d’une superficie de 45 000 hectares soient 20 000 ha les 3 premières années et le reste progressivement.
Ce complexe contribuera à satisfaire la demande intérieure du sucre et de ses produits dérivés.
