L’économie Camerounaise
L’énergie (Hydroélectrique, alternative solaire et éolienne) et les infrastructures hydrauliques

Les capacités de la production électrique installée étaient estimées à 1292 MW en 2016 dont 57% soit 736 MW d’énergie hydroélectrique, 43% soit 556 MW de centrales thermiques (gaz 20%, fioul léger 10%, fioul lourd 13%).
La puissance installée au Cameroun serait d’environ 1400 MW contre une demande d’au moins 2000 MW chaque année.
Selon les estimations de la Banque Mondiale, 62% des Camerounais seraient ainsi privés d’électricité. L’idée consiste donc à atteindre très rapidement une capacité de production nationale à 3000 MW.
Les coupures d’électricité sont nombreuses à cause de l’inadéquation globale entre l’offre et la demande, l’irrégularité des approvisionnements dus à la période d’étiage, les infrastructures de production et de distribution vieillissantes, etc…
L’objectif est de tirer le plus grand avantage de notre potentiel énergétique. Le Cameroun doit devenir autosuffisant du point de vue énergétique et se donner les moyens d’exporter sa production dans toute la sous-région et au Nigéria qui en fait la demande.
Pour cela, les centrales hydroélectriques existantes doivent être remises en bon état de fonctionnement et le plan de développement doit être réalisé exclusivement par des financements PPP.
1• L’énergie hydroélectrique

Principales centrales hydroélectriques :
- Edéa: Installée sur le fleuve Sanaga, d’une capacité de 276,4 MW, 3 turbines, pour une production annuelle de 1951 GWh, la Centrale d’Edéa alimente le réseau interconnecté Sud.
- Song Loulou: d’une capacité de production de 384 MW sur la Sanaga, à l’amont d’Edéa.
- Lagdo: d’une capacité de production de 72 MW sur la Bénoué au sud de Garoua.
Barrages réservoirs:
Les barrages de Mbakaou (2,6 milliards de m3) sur le fleuve Djerem; Mapé (3,2 milliards de m3) et Bamendjing (1,8 milliard de m3) sur le fleuve Noun ont été construits pour réguler le débit de la Sanaga et apporter une partie de solution aux problèmes d’étiage.
Le plan de développement du secteur des énergies de 2010 prévoyait de porter la production à 3000 MW en 2020. C’est pour cela qu’à ce jour, le total des projets en cours d’achèvement ainsi que ceux envisagés atteint environ 8400 MW.
L’accélération du développement de l’énergie hydroélectrique est la priorité compte tenu de son potentiel largement inexploité et de son impact écologique faible.
On obtiendrait des meilleurs résultats par une mise en cohérence des différents développements en cours et à venir d’investisseurs privés ou étatiques autour d’un projet concerté d’une véritable « autoroute de l’énergie », qui identifie et maximise le potentiel hydroélectrique à l’échelle du Cameroun dans sa globalité.

2• Les centrales thermiques
39 centrales utilisent soit du fioul pour 139 MW soit du gaz comme à Kribi 216 MW dont la capacité est projetée à 330 MW.

3• L’énergie solaire
Le potentiel de cette énergie varie de 4 kWh/m2/jour dans le sud du pays à 6 kWh/m2/jour dans le nord. On pourrait envisager des programmes mixtes solaire/diesel partout où l’option solaire serait retenue.

4• L’énergie éolienne
– Bamboutos 75 MW sur les Monts Bamboutos.

5• Le transport et la distribution
L’acheminement de l’électricité (transport) via les lignes à haute tension subit des pertes estimées à environ 40%. Il faudrait donc moderniser et compléter le réseau afin d’améliorer son efficacité.
Il faudrait mettre en place un partenariat public/privé en vue du transport de et de la distribution de l’électricité. La distribution, via le réseau vieillissant et saturé basse et moyenne tensions est à l’origine des fréquentes coupures et délestages. 30% de l’électricité produite est ainsi perdue. Sans compter le phénomène des vols d’électricité estimés à 48% des raccordements dans certains quartiers. La consommation d’électricité par habitant était de 274 kWh en 2014, soit 9% de la moyenne mondiale (3030 kWh), répartie comme suit : secteur industriel 55%, secteur résidentiel 22% et 23% pour le secteur tertiaire.
La consommation d’électricité par habitant était de 274 kWh en 2014, soit 9% de la moyenne mondiale (3030 kWh), répartie comme suit : secteur industriel 55%, secteur résidentiel 22% et 23% pour le secteur tertiaire. Des investissements massifs s’imposent via de nouveaux mécanismes de financement.Ligne de transport d’énergie électrique Abong Mbang-Bertoua-Garoua Boulai-Meiganga-Ngaoundéré. Ligne de transport d’énergie électrique Ngaoundéré-Ndjaména.

6•Les principaux acteurs du secteur de l’électricité
Eneo : Actis (capital-investisseur britannique) 56%; Etat du Cameroun : 44%; Globeleq : Norfund (Norvège); GDC (Royaume Uni) et Altaaqa (Arabie Saoudite) Centrales à gaz de Kribi et Dibamba.
7•Les infrastructures hydrauliques
Construire des stations traitement des eaux dans certaines régions du Cameroun afin d’approvisionner certaines villes en eau potable et apporter en même temps quelques réponses aux préoccupations écologiques, notamment dans le Centre (Ngambe tikar et Ngoro), le Sud (Olamze), l’Est (Gari Gombo, Kette et Mbang) et le Nord (Touboro